Depuis samedi 1er juin et jusqu’à la fin du mois de septembre, la nouvelle réglementation est opérationnelle au Mont Blanc. Plus précisément sur la voie normale d’accès au point culminant d’Europe occidentale. Cet itinéraire est le plus fréquenté, et très accidentogène. Pour tenter d’en réguler l’accès, la préfecture de Haute-Savoie en partenariat avec la Fédération des Clubs Alpins et le PGHM ont mis sur pied une nouvelle règle.
Désormais, plus possible d’emprunter la voie normale sans un laissez-passer ! Si ce document n’est pas expressément qualifié de permis, il est désormais indispensable et des contrôles seront réalisés. Ce bout de papier n’est autre qu’une preuve de réservation dans l’un des refuges de l’itinéraire : Nid d’Aigle, Tête Rousse, Goûter. En clair, sans réservation (et le nombre de places est limité), il n’est plus possible de grimper le toit de l’Europe. Jusque là des dizaines de grimpeurs s’entassaient dans les salles à manger des refuges ou bivouaquaient dans des zones interdites.
Places en refuges et bivouacs sur la Voie Normale du Mont Blanc :
- Nid d’Aigle : 20 places
- Tête Rousse : 74 places
- Bivouac Tête Rousse : 50 places
- Goûter : 120 places
Et si on ne respecte pas ces règles ?
Les contrevenants qui tenteraient malgré tout de camper en dehors du seul espace accepté près du refuge de Tête-Rousse risquent jusqu’à 300.000 Euros d’amende et deux ans d’emprisonnement. Pour tout refus d’obéir aux injonctions des forces de l’ordre, c’est une amende allant jusqu’à 30.000 Euros et deux ans de prison. Toute tentative de contourner cette règle (« acte de filouterie ») est passible de 7.500 Euros d’amende et 6 mois de prison. Pour la réalisation des contrôles, les gendarmes du PHGM de Chamonix seront épaulés par une « brigade blanche » créée à l’initiative de la commune de Saint Gervais.
La préfecture précise que ces nouvelles règles « visent à favoriser une pratique sereine de l’alpinisme sur le massif, dans le respect du site classé et de la sécurité des pratiquants et des professionnels de la montagne ». Le récépissé à présenter lors d’un contrôle s’obtient à la réservation et est nominatif. Seuls les professionnels peuvent
Et si je compte faire le Mont Blanc à la journée ?
L’arrêté préfectoral précise que les forces de l’ordre « ont toute latitude pour apprécier la capacité des ascensionnistes à s’affranchir du besoin d’un hébergement pour effectuer l’ascension et la descente ». Il sera donc toujours possible de réaliser l’ascension sans dormir en refuge…
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